Le grand saut

Invité

Il faisait froid ce jour là, et la pluie tombait drue depuis des heures deja.
La jeune guerrier avait passée la nuit dehors, assise sur un tronc d'arbre, comme de plus en plus souvent ces derniers temps.
Pour réfléchir, pour etre seule, pour etre au calme.
Tout avait tellement changé depuis le départ de ses amis, qu'elle ne savait plus trop où elle en était.
Elle se remémorait tous ces souvenirs passés, en cherchant où avait été le point de cassure entre eux tous, et ce qu'elle avait pu faire pour en arriver là.
Mais jamais elle n'avait trouvé de réponse a celà.
Restant cloitrée la plupart du temps dans son coin de jardin, seule, tout le monde avait pu remarquer qu'elle était triste, mais personne ne pouvait arranger celà, alors on la laissait seule, toujours, toujours.

Et puis il y avait lui.
Ce jeune homme beau et si gentil, qu'elle avait rencontré des années auparavant, et qui, aujourd'hui, se retrouvait etre l'homme qu'elle aime.
C'était le seul, présentement, a la faire sourire.
Mais ils ne se voyaient que tres rarement, et les deux amoureux étaient bien tristes si loin l'un de l'autre.
Leur relation durait maintenant depuis presque un mois, et cette distance entre eux brisait la jeune femme, qui n'avait plus gout a rien.
Elle ne sortait plus, meme pas pour aller chasser les petites grenouilles qu'elle aimait tant, et ne faisait plus que des allers retours dans Mérulik, rarement.
Elle ne mangeait plus, lorsqu'ils étaient séparés, et de surcroit elle était malade, a force de rester dehors sous la pluie tous les jours.
Et puis il y a quelques jours, il lui avait fait une demande un peu spéciale.
Elle qui n'avait jamais été amoureuse, et qui n'avait jamais connu les déclarations qu'un amant peut faire a l'etre aimé, elle ne savait pas comment réagir.
C'est pour cela qu'elle restait dehors a réfléchir, afin de prendre la bonne décision, qui allait etre dure quoi qu'il se passe.
Cette décision changerait la suite de sa vie, et elle voulait etre sure de ne pas se tromper.

Pendant des jours et des jours, la guerriere resta cachée dans son coin, sans que personne ne la voit.
Puis un matin, elle apparut sur le seuil de la porte de la taverne, où toute sa famille était présente.
Tao, Eclé, Médiévale, et tous les autres se retournèrent vers elle lorsqu'elle entra, et virent son visage blême.

- Mes amis, ma famille...pardonnez a la guerriere cette absence des champs de bataille, pardonnez a la jeune fille le délaissement de ceux qu'elle aime.
Les temps changent, les gens aussi, et maintenant j'ai grandi.
Je suis amoureuse, pour la premiere fois. Et bien que je sois novice dans ce domaine, j'ai l'intime conviction que la décision que j'ai prise est la bonne.
Je vais tenter ma chance avec lui. Il m'a proposé que nous vivions ensemble, et apres avoir longuement réfléchi, j'ai accepté sa proposition.
Depuis toujours j'ai révé de ce moment, et je ne veux pas laisser passer ma chance d'etre heureuse avec quelqu'un que j'aime.
Je partirai donc le rejoindre tres bientot, afin que nous construisions notre vie tous les deux, a partir de rien.
Je ne pense pas me tromper en prenant cette décision, mais c'est vraiment avec le coeur lourd que je vous annonce celà...J'espere que vous pardonnerez a la jeune fille amoureuse son départ de la sorte...

Elle se tut apres ses explications, et regarda, le visage ému, toute sa famille qu'elle allait quitter tres bientot.
En attendant toutes les questions de tout le monde qu'elle pensait recevoir, elle resta plantée là, au milieu de la piece, entourée des siens.

Tao se leva et se dirigea vers Djillian, elle s'arrêta à quelques centimètre d'elle, et la regarda dans les yeux.

- L'amour est la plus belle chose au monde, si tu l'as croisé sur ta route alors fonce, vit ton amour, tu restera dans notre coeur et nos pensées, vit ton amour, soit heureuse, c'est la plus belle arme contre la guerre.

Tao regarda la jeune guerrière et lui sourit.

- Je te souhaite tout le bonheur du monde et si tu as un soucis quelque qui soit, je serais toujours là pour toi.

Invité

Le silence de l'assemblée lui avait pesé lourd, et elle avait pensé qu'ils l'avaient tous rejetée tout d'un coup.
Mais quand elle entendit ces mots, les larmes lui monterent aux yeux.
Elle ne s'était pas attendue a celà, et avait pensé etre assez forte pour ne pas pleurer.
Mais les larmes étaient là, toute émue qu'elle était par ces mots d'encouragement.
La jeune guerriere ne perdrait donc pas sa famille, quoi qu'il arrive, et celà la réconfortait.
Apres avoir enlacé longuement Tao, elle lui dit :

- Je repasserai souvent c'est promis, je ne peux pas abandonner ma famille.
J'espere que tout ira bien pour moi, c'est un grand changement et j'avoue que celà me fait peur...

Tao essuya les larmes de la jeune guerrière.

- Alors raconte nous tous, tu vas aller où ? Viens t'asseoir avec nous, on va fêter ton amour en festoyant.

Les voix sanglotantes que j'entendais n'étaient pas justifiées comme il est permis de le lire.

Depuis longtemps j'attendais ce moment, cette déclaration unanime dont j'ai les échos par personne interposée, et ne suis pas étonné lorsque j'entendais cette voix réellement nouée par les émotions réellement ressenties.

La jeune guerrière Djillian avait trouvée une famille et bien plus.

Elle ne répondondait pas souvent aux demandes, aux sollicitations de ceux qui la considèrent, l'aiment trés fort, l'attendent, l'espèrent et prient afin qu'elle s'épanouisse, tout en prennant sur leur temps précieux pour pour dialoguer des solutions disponibles pour son perso auprés de la plus haute autorité du jeu....certes !

La jeune guerrière n'a pas la possibilité de raconter que cette future "ex" famille n'aura jamais rien fait pour elle, et c'est ce qui compte le plus !

Le temps s'écoule, la fatidique date de séparation s'approche, elle doit nous en informer, elle doit franchir ce cap ou pas selon ses mots...elle doit statuer.

Le choix de ses frères d'armes ou le choix du coeur ? j'ai déja cette réponse dans la tête et, je lui offre mes meilleures pensées de bonheur qu'il ne m'ait jamais été permis de souhaiter hormis en ce jour ici, pour toi Djillian !

Je sais que Djillian ne sait pas ce que je sais...je sais que je ne serais pas présent au pot de départ de Djillian et, je sais qu'aucun jour ne pourra passer sans que je ne me souvienne de Djillian, comme étant un exemple modèle en thermes d'expérience, et bien bien d'autres souvenirs...

Je ne puis pas souhaiter "quelque chose" dés à présent, car je commence juste à me souvenir....

Sur le dos de Drogonor, sans me retourner, je pensais à Djillian, son image d'elle dans mes pensées, un peu comme une "photographie" avec quelques couleurs, comme une "photo souvenir".....

(propos entre Dragonor et moi en pensées)
-Dragonor, sens-tu comment je ne me sens pas bien ?

-Eclé....
tu es trop rêveur !

-Draguinou ! j'adore lorsque tu fais semblant de rien comprendre !

Invité

Je pars visiter les grands nords, car j'y ai découvert des paysages fabuleux.
Je pars admirer la neige, que je ne connais que de nom.
On m'a parlé d'un petit dragon qui venait de naitre, dont je pourrais peut etre m'occuper, il parait qu'il est minuscule, comme on n'en a encore jamais vu.
Il est vrai que la vie va etre tres différente de celle connue jusqu'alors, car je serai loin de ma famille, de mes amis, et des forteresses les plus proches...mais lorsque l'amour est là, j'ai l'impression de pouvoir tout faire.
C'est cette distance qui sera surement le plus dur car j'ai toujours été entourée par les gens que j'aime.

Eclé mon cher, il est vrai que j'ai été tres peu présente depuis mon arrivée.
J'aurais aimé faire beaucoup plus, enfin dirons nous plutot, faire quelque chose...mais malheureusement la vie fait que certaines choses priment sur d'autres, et je me retrouvais dans l'incapacité de vous aider.
Soit a cause de mon absence, soit a cause de la distance entre moi et ce qu'il y avait a faire.
Mais j'ai aidé lorsque j'ai pu, lorsque je sortais, tard, et que je croisais des gens.
Je sens dans tes propos des reproches, ou pire encore, mais j'espere me tromper...j'espere que c'est l'émotion et la tristesse qui me font prendre les propos de travers.